Michel R. Campbell Ph.D.

Transsexualité et dysphorie de genre - Page 40

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Transsexualité et dysphorie de genre
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4) désir intense de participer aux jeux et aux passe-temps typiques de l’autre sexe ;

5) préférence marquée pour les compagnons de jeu appartenant à l’autre sexe.

Chez l’adolescent et l’adulte, le trouble se manifeste par des symptômes tels que l’expression d’un désir d’appartenir à l’autre sexe, l’adoption fréquente de conduites où on se fait passer pour l’autre sexe ou la conviction qu’il (ou elle) possède les sentiments et réactions typiques de l’autre sexe.

B. Existence d’un inconfort persistant par rapport au sexe assigné ou d’un sentiment d’inadéquation par rapport à l’identité de rôle correspondante.

Chez l’enfant, le trouble se manifeste par l’un ou l’autre des éléments suivants :

1) chez le garçon, assertion que son pénis ou ses testicules sont dégoûtants ou vont disparaître ou qu’il vaudrait mieux ne pas avoir de pénis, aversion envers les jeux brutaux et rejet des jouets, jeux et activités typiques d’un garçon ;

2) chez la fille, refus d’uriner en position assise, assertion qu’elle a un pénis ou que celui-ci va pousser, qu’elle ne veut pas avoir de règles, ou aversion marquée envers les vêtements conventionnellement féminins.

Chez l’adolescent et l’adulte, l’affection se manifeste par des symptômes tels que : vouloir se débarrasser de ses caractères sexuels primaires et secondaires ou penser que son sexe n’est pas le bon.

En plus de l’existence des deux composantes, deux autres critères doivent être également respectés pour poser le diagnostic :

1) l’existence d’un désarroi cliniquement significatif ou d’une altération du fonctionnement social ou professionnel, ou dans d’autres domaines importants;

 2) l’exclusion d’une affection intersexuelle physique concomitante (ex., syndrome d’insensibilité partielle aux androgènes ou hyperplasie congénitale des surrénales).

 Selon le CIM-10

La Classification internationale des maladies (CIM-10 (1)) définit dans le chapitre V intitulé « troubles mentaux et du comportement », cinq troubles de l’identité sexuelle : transsexualisme, travestisme bivalent, trouble de l’identité sexuelle de l’enfance, autres troubles de l’identité sexuelle, trouble de l’identité sexuelle sans précision (les deux dernières catégories pouvant être utilisées pour des troubles intersexués).

Le transsexualisme a trois critères :

1) l’intéressé manifeste le désir de vivre et d’être accepté comme appartenant au sexe opposé, habituellement accompagné du souhait de rendre son corps le plus possible en harmonie avec le sexe préféré, par la chirurgie et le traitement hormonal ;

2) l’identité transsexuelle a été présente de manière persistante pendant au moins deux ans ;

3) le trouble n’est pas un symptôme d’un autre trouble mental ou d’une anomalie chromosomique.

Le travestisme bivalent a trois critères :

1) l’intéressé porte des vêtements du sexe opposé aux fins de découvrir temporairement l’appartenance au sexe opposé ;

2) il n’y a aucune motivation sexuelle au travestisme ;

3) l’intéressé n’a pas de désir de changement définitif pour le sexe opposé.

Le trouble de l’identité sexuelle de l’enfance se manifeste pour la première fois dans la première enfance (et bien avant la puberté) avec une souffrance intense et permanente relative au sexe assigné, accompagné d’un désir d’appartenir à l’autre sexe. Les vêtements et activités propres au sexe opposé et un rejet de son propre sexe sont des préoccupations persistantes. Il faut qu’il existe une perturbation profonde de l’identité sexuelle normale pour poser le diagnostic ; il n’est pas suffisant d’observer un comportement de « garçon manqué » pour une fille ou de « fille manquée » pour un garçon.

Dans la CIM-10, les troubles de l’identité sexuelle sont bien distincts des  « Problèmes psychologiques et comportementaux associés au développement sexuel et à l’orientation sexuelle » et des « Troubles de la préférence sexuelle ».

Note de l’auteur : Malgré les définitions précédentes, il y a un lobby important, par des professionnels de la santé mentale et physique et par des groupes d’intérêts, pour éliminer l’association maladie mentale et transsexualité ou transgenredisme. Je suis parfaitement d’accord avec ce lobby, soit que la transsexualité n’est pas une maladie, mais simplement l’expression d’une réalité humaine dans la grande diversité des réalités humaines.



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